« Le théâtre et la littérature occupent une place essentielle dans ma démarche plastique. Je souhaiterais ainsi travailler, durant ma résidence au Refuge de l’Alpe de Villar d’Arène, à une pièce de théâtre. Intrigue, décor, objets et personnages : ces vocables font la grammaire de ma pratique. Dans mon travail, les choses rapportées, les sculptures, les œuvres sont en quelque sorte les personnages d’une pièce non-écrite. Je pense que ce nouveau contexte – celui, si singulier, d’un refuge – recèle bien des histoires, des imaginations dont j’aimerais être le porte-voix, le porte-plume, le porte-apparaître. J’aimerais écrire quelque chose qui se passe, qui se découpe et se lie dans ce lieu-là. J’aimerais partir en promenade à la découverte, à la rencontre des paysages et des choses de là-bas, apporter aussi avec moi des choses, des matières de mon propre site, de mon Ici, qui habiteraient et se feraient une place dans ce lieu nouveau. Et j’aimerais coudre tout ça, autant de personnages, dans une seule trame, une seule histoire. »
Je l’ai attendu devant un lac, il est arrivé avec des mots en main
impression sur papier
“ Je me promenais sur les chemins que la carte m’indiquait autour du refuge à la recherche de deux personnages pour ma pièce. Après quelques jours, sur un vaste plateau, vert et lumière, j’entends une voix diffuse. Puis une autre. Je m’assois sur les herbes fraîches et je transcris ce que j’entends. C’est ainsi que ce dialogue a été créé. Je tiens à remercier ces deux êtres de nature inconnue pour faire une apparition au moment où je les cherchais au milieu du là-haut. ”
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