Cette théorie, parfois naïve et quelque peu cocasse, a été un point de départ graphique. À la manière d’un herbier pédagogique, j’aimerai réinventer la représentation de ces espèces par le biais du dessin. Recréer un imaginaire autour de ces plantes médicinales, les personnifier, leur donner un corps et un visage en prenant en compte l’histoire et le folklore liés à ces plantes.
Ce projet à été amorcé lors de ma dernière exposition Signatures, pour laquelle j’ai commencé à créer une bibliothèque de chimères. Chaque illustration est le fruit d’une étude sur la plante, sa variété, ses formes, ses bienfaits sur le corps humain et les mythes qui l’entourent.
La résidence dans un refuge me permettra d’approfondir l’écriture de mon projet en l’étayant de relevés et d’échanges sur le terrain. J’aimerai étudier les espèces spécifiques au territoire, aller à la rencontre des randonneurs ou de l’équipe du refuge afin de recueillir leurs savoirs et les histoires qui participent au folklore de nos régions et qui se transmettent essentiellement à l’oral.
En me basant sur les éléments et les connaissances récoltées, je commencerai la création de l’herbier. Mon travail graphique se fera autour de la recherche de formes et la création de fétiches associées à chacune des plantes retenues. »