« À mi-parcours, tel un point de gravité au sein de la montagne, le refuge est un lieu de mouvement où les corps fatigués et épanouis, sont en perpétuels métamorphoses. Le refuge, lui, reste immobile et contient en lui toute l'émulsion de la vie, tel un organe. C'est au coeur de la montagne que ce déroule un mécanisme physiologique du voyage.
Lors de cette résidence au sein du refuge du Temple-Ecrins, je travaillerai la corrélation des corps - architecturaux, vivant et non-vivant, dans l'espace organique de la montagne et du refuge.Mon intention ne sera pas de révéler le domaine nouménal des "choses vraies" enfouis sous les apparences des voyageurs, ni de rentrer dans leurs intimités mais plutôt de capter l'instant présent afin de retranscrire un corps commun.
Récolte de matière et de mémoire, cartographie de mouvements, pleins et vides, mon travail naviguera entre les éléments pour une retranscription libre et poétique de cet ensemble organique que nous formons : le refuge, la montagne, et les voyageurs. »
Je relis toutes mes histoires
Tissage de bandes magnétiques de cassettes vidéo, plastazote, moulage plâtre sur bois, édition
“ Je relis toutes mes histoires est une oeuvre ovoïdale en deux morceaux qui peuvent ne former qu’une seule pièce. C’est une métaphore de tout ce que peut contenir un point dans une relation. Car si évoluer le long d’un chemin est une chose, relier des points en est une autre d’après l’anthropologue Tim Ingold, dans son essai « Une brève histoire des lignes ». ”
Être à videPerformance 6’« Il y a le plein et l’illusion du vide. Entre les deux, un chemin, des rencontres, des questions et des certitudes fragiles, quelques instants de silences, et des métamorphoses infimes, à peine perceptibles, qui s’ancrent peu à peu dans le paysage corporel. « Être à vide » est une performance qui explore la fragilité de notre membrane psychologique, de nos refuges personnels, à travers la matérialité de l’oeuf. »
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