L'envers des pentes

« En habitant le refuge temple-écrins pour quelques jours, j’aimerai par diverses promenades et rencontres humaines/non humaines composer avec ce qui se trouve là bas. Apprendre le milieu pour modeler des formes à partir de lui qui pourront être prises en images argentiques. Je pourrai mettre en lumière les fleurs par un dispositif rudimentaire de réflection des rayons du soleil. Il y aura des moments d’observation silencieux de celles et ceux qui peuplent les montagnes et vivent près du ciel. Je penserai peut-être des tisanes en fonction des plantes qui s’y trouve, les boire avec les personnes de passage et la gardienne pour goûter respectueusement le paysage. Je voudrai faire des contenants avec des herbes, des branches et des cailloux pour rapporter de fins glanages. S’il n’est pas possible de cueillir, alors je tacherai de leur donner formes sans leur ôter la vie, de les goûter à travers les mots, les odeurs et les images.»

S’en sertir

Toile et corde de coton, jus de myrtille, décoction d’aulne et de fougère, bois d’aubépine, d’aulne et de pin, grès noir émaillé, grès blanc émaillé, eau, carton, sable, poussière, colle de farine, baies de genièvre, feuille de framboisier, édition

“ Cette installation s’hybride de matériaux collectés et transformés au refuge, sur les flancs de la montagne, à l’atelier. Le textile recueille la couleur prélevée sur place. En arrivant il était blanc: les baies et l’eau du torrent se sont inscrites à sa surface. Les perles empruntent le sable des sentiers. Le bois ondoie et fait structure. Cette sculpture est un écrin aux saveurs du paysage qui seront diffusées jusqu’aux personnes de passage pendant les visites. Une édition imprimée en risographie l’accompagne. Cette partition synesthésique retranscrit le goût des montagnes. ”Tous droits réservés © Lucie Malbéqui et l'envers des pentes 2022made with Lay Theme